Un début d'été /21

Il me faudrait un bâton de sourcier

Pour ne pas me faire battre

retrouver l’origine

quand tout a commencé

à dériver

 

Les branches coupables

Des arbres généalogiques

traversent les siècles

avec ou sans repentance

La question reste flottante

 

Les corsets serrés

Se dérobent à mes yeux

Voyous, à peine vieux

Avides de mèches complices

Allumées de feux

 

Je la sens carcérale

Cette nappe frénétique

Les sangs métissés coulent

A travers mes tissus

Au cœur de veines images

Qui reconstruisent l’histoire

Et se mettent à brûler

Les peintures de Matisse

 

 

Les regards toisent

Les miroirs mimétiques

Les amours brisent

Sous la canicule

Il pleut sur les ardoises

Du manoir familial

 

Doit-on couper la vanne

Des souvenirs vendus

aux détails laisser venir le flux

Faire sortir la rivière

de nos canapés lit

Après moi le refuge

 

Je sens la pression

Les litiges s’amoncellent

Devant ma boîte aux lettres

Consigne pour le facteur

Ne glisser que des mots doux

Et de la liqueur au gingembre

 

Je la sens sourde

à ma lucidité

A ma raison salutaire

Cette angoisse mauvâtre

Qui colonise la fontaine

et ma cure de jouvence

 

 

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